Un total de 41 populations, représentatives de 41 sites, réparties entre 14 m et 42 m de profondeur ont été suivies le long de la façade méditerranéenne française. Ces populations étaient réparties au sein de 7 zones, dont certaines sont des Aires Marine Protégées (AMPs) : la Réserve Naturelle Marine de Cerbère Banyuls (RNMCB) / Parc Naturel Marin du Golfe du Lion (PNMGL), le Parc Marin de la Côte Bleue (PMCB), le Parc national des Calanques (PnCal), le Parc national de Port-Cros (PnPC), l’Estérel, la Côte d’Azur, et la Réserve Naturelle de Scandola (RNS) / Parc Naturel Régional de Corse (PNRC). L’ensemble de ces populations était situé proche de la limite supérieure de la zone mésophotique, à l’exception de celles situées au sein de la Réserve Naturelle Marine de Cerbère-Banyuls qui étaient situés entre 14 m et 29 m.
L’étude révèle que les populations observées sont en grande majorité en bonne santé, avec une densité élevée, des tailles variables et peu de colonies nécrosées. Ce constat est encourageant pour la conservation de cette espèce emblématique de la biocénose coralligène. Cela témoigne de la relative protection qu’offre actuellement la zone mésophotique vis à-vis des impacts directs des vagues de chaleur marines qui affectent plus fortement les populations vivant à des profondeurs plus faibles.
Certaines populations de gorgones rouges suivies montrent des signes de perturbation, principalement liés à des pressions humaines, comme la pêche de loisir et professionnelle. Les zones protégées, comme les cantonnements de pêche et certaines parties des parcs nationaux de Port-Cros et des Calanques, apparaissent nettement moins affectées, ce qui souligne l’efficacité des mesures de protection.
La prochaine étape est d’approfondir les recherches pour mieux comprendre les facteurs environnementaux (courants, différences de température), et les pressions locales et globales affectant ces populations essentielles et remarquables de la Méditerranée, afin de renforcer les efforts de conservation.